Jeanne Lieberman (1891-1987) fut dans les années 70 un « phénomène » médiatisé en raison d’un parcours singulier
Elle débute le Yoga à l’âge de 40 ans ce qui pour l’époque était déjà peu ordinaire. Un mental peu commun la poussait à découvrir plus. Aussi à 58 ans, elle débute le Judo et reçoit le 1er Dan à 63 ans , puis l’Aïkido et le 1er Dan et enfin débute le Kung-fu à 75 ans pour obtenir le 1er Dan à 😯 ans.
Elle enseigne ces disciplines à des élèves, en majorité des femmes, entre 40 et plus de 80 ans.

Il est des personnages qui vivent et démontrent un art de bien vieillir, où le temps n’a pas de prise car ils vivent dans la bonne humeur et la pensée positive dans l’instant présent. C’est une bonne leçon qui doit nous faire réfléchir les soirs de paresse, de douleurs ou de mauvais temps !

Voici un extrait, à méditer, qui résume sa philosophie de vie 🙂

Ce que pense Jeanne Lieberman de la vieillesse

Passé la cinquantaine la plupart des gens s’imaginent qu’ils s’engagent irrémédiablement sur le chemin du déclin. Ils ont l’impression que la partie est jouée, qu’il est trop tard pour entreprendre, que rien ne sera plus jamais comme avant. Ce sentiment négatif est uniquement le résultat d’idées préconçues, qui se trouvent renforcées, dans notre société, par la ségrégation régnant entre les générations. Il y a ainsi des millions d’hommes et de femmes qui se croient vieux alors qu’ils ne le sont que dans leur imagination.

La notion de jeunesse ou de vieillesse n’a rien à voir avec le nombre d’années qui se sont effectivement écoulées depuis notre naissance. C’est une question d’état d’esprit. Il y a des vieux de trente ans et des jeunes de quatre-vingt!

La vieillesse commence le jour où l’on pense que l’on est vieux, car nous ne sommes rien d’autre que ce que nous pensons être. Il suffit donc de changer le cours de nos pensées pour transformer notre vie. Il faut bien comprendre que l’âge n’entraîne pas la fin du développement, c’est au contraire l’arrêt du développement qui cause la vieillesse.

Comment ne jamais penser à son âge? En vivant pleinement chaque minute de votre existence au lieu de ressasser inutilement le passé, ou de supputer ce que l’avenir vous apportera. Seul le présent compte, car seul le présent est vrai.

A propos de la mort

La peur de la mort est également responsable de bon nombre de vies gâchées. Pourquoi s’inquiéter? Le corps disparait inévitablement un jour et nous passerons tous par ce que nous appelons d’un mot chargé d’appréhension et d’idées fausses, la « mort ». Il est curieux de constater que nous avons peur de quitter la terre, c’est à dire l’obscurité, pour avancer en pleine lumière. Ceux qui « savent » aspirent à ce divin moment. Ce sont les ignorants qui redoutent l’inconnu.

Il est très difficile, c’est vrai, pour la plupart des individus, de ne pas séparer la mort de la vie. Or, cette notion de séparation est justement à la base de tous nos tourments. Pour comprendre que la mort ne peut-être séparée de la vie, il faut admettre, tout d’abord, que l’évolution ne s’arrêtant pas, la vie ne s’arrête jamais. Il y a continuité en toute chose. Ce que nous appelons la mort n’est qu’un changement d’état après transformation.

« Rien ne meurt, tout se crée et se recrée à chaque instant » disait Lavoisier. Pourquoi l’homme ferait-il exception à cette règle? Certes notre corps disparaît, mais l’esprit subsiste, et notre âme se réjouira le jour où elle s’échappera de l’enveloppe qui l’étouffe. La mort n’est pas une fin, c’est le commencement d’une vie nouvelle. Pensons-y de cette manière et la mort perdra sa lugubre tristesse.

En attendant ce jour profitons au mieux de notre existence terrestre en restant jeune le plus longtemps possible. Pourquoi être triste sous prétexte qu’on avance en âge? La tristesse c’est l’enfer en soi, et la porte ouverte à tous les maux. La gaieté, en revanche, c’est l’épanouissement de l’être et la compréhension de la vie. Soyez gai et tout le monde le sera autour de vous. Les meilleurs antidotes à la vieillesse s’appellent l’optimisme et l’enthousiasme, qui vont de pair avec la capacité d’aimer.

Pour réagir contre l’apathie et le pessimisme, il existe un merveilleux moyen que tout le monde connaît et que très peu emploient, c’est le chant. Depuis bien des années déjà, à mon cours tous mes élèves chantent. Certains n’avaient jamais chanté de leur vie et au début, ils me regardaient effarés quand je leur proposais de chanter. Maintenant, ils ne pourraient plus s’en passer. Quoi de plus beau et de plus tonique qu’une voix qui s’élève? Essayez! Chantez et vous verrez la vie sous un autre jour.

Peut-on rester jeune lorsque l’on est malade?

Voila le spectre de la maladie qui s’avance… Comme s’il existait une relation directe entre l’âge et la maladie! Non. On peut être malade aussi bien à sept ans, ou à vingt-cinq qu’à quatre-vingt. La vérité c’est qu’à partir d’un certain âge la plupart des gens ont peur d’être malades, et qu‘à force d’y penser, ils finissent par le devenir.

Combien s’observent, se palpent, s’auscultent sur toutes les coutures, jusqu’à ce qu’ils aient enfin trouvé un petit quelque chose qui ne va pas? Alors, ils en font un roman. Leur « maladie » devient leur préoccupation majeure, leur raison de vivre. Quoi de plus triste que ces personnes âgées passant leur temps à parler de leur maladie comme d’un être cher. Se raconter leurs visites chez le médecin et comparer les mérites de leurs traitements respectifs. N’y a-t-il pas mieux à faire que de se pencher avec complaisance sur les petites misères du corps? La vie s’écoule pendant ce temps-là.

La première chose à faire c’est de ne pas penser à la maladie. Cela dit, il peut arriver que l’on soit vraiment malade. Dans ce cas, on se soigne, voilà tout. Mais le mieux est encore de faire, ce qu’il faut pour ne pas tomber malade. La maladie n’est pas une fatalité, elle peut-être évitée grâce à une bonne hygiène de vie. C’est l’homme qui dégrade sa santé par l’ignorance ou mépris des lois de la nature.

Le chemin de l’éternelle jeunesse

Ayez le sentiment d’être autre chose qu’un paquet de chair et d’os dévoré de désirs. Ayez conscience de posséder une âme, un esprit, qui appartient à ce TOUT qu’est l’univers. L’homme, à l’inverse de l’arbre, ne plonge pas ses racines dans la terre, les siennes s’élèvent vers le ciel et se nourrissent de l’infini.

La force énergétique qui gouverne le monde attend impatiemment que vous sortiez de votre coquille pour vous combler de bienfaits ».
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