La thérapie EMDR est une nouvelle méthode thérapeutique spécifique de Reprogrammation Neurologique issue d’une articulation entre la psychologie et la neurobiologie.
Les initiales E, M, D et R de cette thérapie viennent de son appellation anglo-saxonne : Eye Movement Desensitization and Reprocessing (signifiant « Désensibilisation et Retraitement par les Mouvements Oculaires »).

C’est par hasard, lors d’une promenade en mai 1987, que la psychologue américaine Francine Shapiro, membre du Mental Research Institute de Palo Alto, découvrit que ses « petites pensées négatives obsédantes » disparaissaient quand elle faisait aller et venir rapidement ses yeux de gauche à droite.
Elle proposa l’exercice à ses collègues, l’expérimenta auprès de ses patients et créa l’EMDR (1989), avec des résultats éclatants, notamment pour les états de stress post-traumatique (ESPT) subis par les victimes de conflits, d’attentats, de violences sexuelles ou de catastrophes naturelles.

Cette technique EMDR a été importée en France par David Servan-Schreiber.
Il expliquait que la plupart de nos souffrances résultent de blocages dans nos réseaux neuronaux.
Que si un événement douloureux a été mal “digéré” parce que trop violent, les images, les sons et les sensations liés à l’événement sont stockés dans le cerveau, prêts à se réactiver au moindre rappel du traumatisme. Et que le mouvement oculaire débloque l’information traumatique et réactive le système naturel de guérison du cerveau pour qu’il complète le travail.En utilisant des stimulations bilatérales par mouvements oculaires nous agissons directement sur le cerveau et sur la manière dont les connexions neuronales s’effectuent, pour en quelque sorte ouvrir le vase clos afin de libérer ce qui était enfermé et permettre à de nouveaux liens positifs de se faire. 

La thérapie EMDR consiste donc à remettre la charge émotionnelle de ces événements afin qu’ils accèdent à leur place de souvenir et cessent d’être activés dans le présent. 
Tout repose sur la mémoire, sur l’encodage du souvenir et des émotions qui l’accompagnent.
Ce qui soignerait, dans l’EMDR, c’est de « reformater » cet encodage. Replongé dans son passé afin d’être au plus près des perceptions sensorielles éprouvées au moment de l’événement, le patient est conduit, grâce à une stimulation sensorielle, à concentrer son activité cérébrale sur le présent. De cette polarisation naîtrait la possibilité de retraiter le traumatisme par dissociation de l’émotion et du souvenir. D’où le fait que celui-ci ne disparaisse pas. Il se délivre de sa charge émotionnelle, comme après un deuil. 

Il est important de noter que la personne en traitement active le processus de guérison elle-même et qu’elle en garde le contrôle exclusif.

L’EMDR active un processus d’autoguérison bien plus rapide que toutes les psychothérapies verbales à long terme et amène des résultats vraiment spectaculaires dès les toutes premières séances.

Bien que pouvant paraître surprenante, l’efficacité de cette thérapie EMDR a été validée scientifiquement par plusieurs études, et notamment par l’imagerie cérébrale qui confirme ses réels effets. 

L’EMDR est une vraie thérapie brève dont l’efficacité est démontrée depuis plusieurs années, et qui permet de se débarrasser rapidement et définitivement de toutes  les conséquences d’origines émotionnelles induites par des traumatismes récents ou anciens, tant connus qu’inconnus.

Avec un taux de réussite de 80%, l’EMDR est une des méthodes les plus efficaces en un minimum de séances.
C’est d’ailleurs la seule avec les TCC dont l’usage est officiellement recommandé par l’OMS (L’organisation Mondiale de la Santé) depuis 2012), ainsi que par l’INSERM ( Institut National de la Santé et de la Recherche) et l’HAS (Haute Autorité de Santé) depuis 2007.

L’EMDR est pratiquée dans le monde entier auprès de milliers de personnes de tous âges et de toutes conditions (enfants dès la naissance, adolescents et adultes) souffrant de troubles psychologiques et souffrant de perturbations émotionnelles liées plus ou moins à un traumatisme.

La thérapie EMDR s’adresse à toute personne (de l’enfant – même en bas âge – à l’adulte) souffrant de perturbations émotionnelles généralement liées à des traumatismes psychologiques.

Il peut s’agir de traumatismes « évidents », avec un grand « T », tels les violences physiques et psychologiques
, psychotraumatismes ou actes traumatisants : victimes de crime, délits, agressions, harcèlement, abus sexuels /agression sexuelle, victimes d’accidents de toutes sortes ou catastrophes naturelles, opération chirurgicale, de maladie grave, actes violents, situations de guerre ou d’attentats, décès,  personnes travaillant au contact de la violence, la souffrance , comme les soignants, pompiers, policiers…

Mais il peut s’agir aussi d’événements de vie difficiles ou de traumatismes avec un petit « t »,
qui passent inaperçus et peuvent être la source d’émotions ou de comportements inadaptés ou excessifs dans la vie quotidienne : enfance perturbée, séparations, fausses couches et IVG, deuils, difficultés professionnelles, etc…)
Ces perturbations émotionnelles s’expriment sous diverses formes : irritabilité, angoisse, cauchemars, tendance à l’isolement, état dépressif, comportement agité voire violent, douleurs physiques, somatisations, régression chez l’enfant, …

D’autres troubles psychologiques relèvent aussi de l’’EMDR :
– stress, anxiété
– dépressions situationnelles, troubles et états dépressifs
– phobies, peurs, crises d’angoisse, cauchemards 
– manque de confiance en soi et la mauvaise estime de soi
– impossibilité d’avoir une relation affective satisfaisante
– ruptures amoureuses non résolues
– deuils
– difficultés relationnelles
– troubles du comportement alimentaire
– difficultés professionnelles, épuisement professionnel​

NOTA BENE
Il faut surtout « s’ôter de la tête que L’EMDR réglerait tout en quelques séances. Ceux qui font ces promesses ne sont pas sérieux. Notez qu’on ne démarre pas la thérapie EMDR avant d’avoir une relation sécurisée avec le patient, ce qui peut prendre du temps, parfois trois, quatre ou cinq séances.